Situation géographique
À mi-chemin entre Vence et Grasse, les Courmettes sont implantées sur la rive gauche des gorges du Loup. Sur l’autre rive se trouve le plateau de Caussols et le village perché de Gourdon. Au nord du domaine, on trouve le puy de Tourrettes qui surplombe le plateau de Saint-Barnabé.
Géologie
Les roches du Domaine des Courmettes sont entièrement sédimentaires, principalement calcaires, provenant du Trias supérieur, du Jurassique et du Crétacée et datant d’il y a environ 80 à 220 millions d’années. Ces roches se seraient formées dans des mers chaudes peu profondes qui s’asséchaient complètement de manière occasionnelle. Dans une partie du domaine se trouve un affleurement d’argiles du Trias supérieur ou du Jurassique inférieur. Des fossiles ont été trouvés dans des roches du domaine mais restent rares.
Il y a environ 40 millions d’années, ce qui est aujourd’hui l’Afrique a commencé à entrer en collision avec l’Europe, et par conséquent des roches se sont plissées et des failles sont apparues. Cette collision qui a depuis continué par intermittence – il y a toujours des tremblements de terre dans la région – a résulté en la création de la grande chaîne montagneuse des Alpes, dont le Pic des Courmettes fait partie de la limite sud. Bien que les roches des Courmettes ne donnent pas l’air d’avoir été affectées par la collision, elles se sont en fait chevauchées de sorte que la séquence jurassique est répétée. Il y a environ 5 millions d’années, la mer Méditerranée s’est complètement asséchée, et les fleuves ont creusé profondément près de ses contours, ce qui a donné naissance à la vallée profonde des Gorges du Loup. Dans la partie ouest du domaine – hors d’accès des visiteurs – un large glissement de terrain progresse encore lentement.
Les grandes séquences calcaires du domaine et d’ailleurs dans les Alpes-Maritimes sont vitales pour la région car l’eau précipitée sous forme de neige ou de pluie s’infiltre dans les fissures et les systèmes de caves et est pompée dans des puits près de la côte. Le fait que cette montagne fasse partie du grand réservoir d’eau de la Côte d’Azur est une bonne raison de ne pas la polluer !
Photo à la une : © Benoit Morel